Olé !

Une personne, que j'aime beaucoup, me demandait récemment, devant ma désapprobation, si j'avais déjà assisté à une corrida, mentionnant la beauté chorégraphique du torero. Elle semblait subjuguée, persuadée que le taureau ne souffrait pas et qu'il connaissait l'issue de ce "spectacle", car élevé, choyé et préparé pour le jour de sa mise à mort... Ma tolérance et l'appréciation que j'ai envers cette personne, ne m'ont pas permis de lui raccrocher au nez,  et je n'ai pas vraiment cherché à lui faire changer d'avis. Devant ma choquification (issu du petit Reinhardt illustré) , elle a eu la sagesse de proposer de ne plus aborder ce sujet.

C'est un travail personnel, on écoute, on se questionne et on se positionne. Je n'arrive plus à regarder ces images, à écouter des infos sur la maltraitance animale. Vit-on au milieu de psychopathes qui s'ignorent ? Comment espérer sauver notre peau sur terre quand tant de cruauté nous entoure ? Si comme dans un film, que j'ai vu il y a peu, l'état autorisait une purge annuelle pour désenfler le crime, je ne serais pas étonnée de voir le boulanger, machette à la main les poils encore enfarinés, remonter la rue, coursé par l'adorable p'tite vieille du quartier vrombissant son deambulateur, le visage orné du masque de Scream... Car oui, méfions-nous des apparences. Je garderais aussi à l'oeil le Denis qui prendrait à coup sûr un malin plaisir à me poursuivre en ricanant, une seringue à la main, histoire que je me mêle de ce qui me regarde à l'avenir. Je crois que je n'ouvrirais qu'à Valérie... Enfin, quoi que !

Non vraiment, d'humaine à humains, détestons- nous les uns les autres, nous supporterons mieux nos indigestes envies et agissements.