CLIQUE J'AIME...

Elle a chaud, elle transpire, elle a mal aux pieds. Elle ne veut pas que ça se voit qu'elle aurait dû se mettre à plat. Elle serre sa main, vivante, propre, forte. L'est-elle ? La sienne est anesthésiée. Les lignes de leur vie flirtent un court instant. Elle voudrait y lire, mais en ressent l'émoi. Elle pense pourquoi, lui pense à quoi ? Il attend qu'elle vienne à lui, mais lui en veut d'être celle qui fragilise voire, bouleverse son quotidien. Elle lui semble si féminine, si sensuelle, elle sent si bon... Qu'il est déjà fatigué à l'idée de ne pas pouvoir rester une semaine sans se laver dans son jogging préféré. Ce n'est pas si beau l’amour, c'est pas si beau. C’est alors lamentable. Qui idéalise qui rêve ? Est-ce mal d’idéaliser, de rêver ? Qu’elle est la réalité ? Les poils du nez que l'apollon s’est coupé avant d'enfiler son Levi's et sa chemise ? Les poils incarnés des jambes de la belle qu’elle a d’abord adoucis au gant de crin avant de les décapiter en accusant les griffes du chat d’avoir causé les lésions laissées sur sa peau ? Et s'il approchait ses lèvres des siennes avec une annexe de la forêt amazonienne dans les narines et les oreilles,  parce qu'après tout, il est l'antonyme de l'éphèbe et que c'est naturel ? Et si elle laissait sa main caresser les poils drus de ses jambes, à travers les mailles de ses bas en voile filés, parce qu'après tout, elle n'a plus l'allure de la Jouvencelle et que c’est naturel ? Pitié !